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 ( ghost of my soul, adaline

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Saul Ledger
Saul Ledger

【membre / children of wrath.】
jericho ⁎ canada
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MessageSujet: ( ghost of my soul, adaline   ( ghost of my soul, adaline EmptyJeu 8 Nov - 15:31


ghost of my soul
adaline & saul

« et parce que si tu n'me détruis pas, c'est moi l'ferai. qu'si tu n'me tues pas, c'est moi qui t'boufferai. »
Comme un métronome bien réglé, il frappait le dernier clou avec une pierre érodée par les coups répétés durant les longues nuits à retaper cette vieille baraque. Ces derniers mois avaient été interminables, insupportables. Pour l'animal qu'il était devenu, la proximité était devenu un fardeau. Parce qu'il ne leur faisait pas confiance. Parce qu'il ne faisait confiance à personne. Vieux clébard effarouché par l'hospitalité, il se retranchait ici chaque nuit. Baraque insalubre à l'odeur de sang au milieu des bois, y'avait pas une âme qui vive à part lui, son cabot et les deux canassons. Il n'avait rien touché à ce qu'il y avait trouvé : meubles poussiéreux, cadres brisés sur le sol ou rideaux déchirés, tout était dans l'exact état où il l'avait trouvé. Tout sauf les fenêtres condamnées, les portes scellées et tout son matos qu'il entrepose à l'étage. Y'avait d'quoi tenir un siège, probablement. La pierre qu'il a déposé sur le rebord de la fenêtre, la planche de bois dont il a testé vigoureusement la solidité. Ca bougera pas, il en était certain. Pas un rayon de lumière ne pouvait atteindre le rez-de-chaussée, ce qui devait être le salon, avant. Il s'est retourné, a attrapé sa lampe torche. Un des canassons était couché sur le sol, l'autre somnolait campé sur ses quatres pattes et le cabot, lui, dormait dans le foin, que d'un oeil. Un pas puis deux, d'un geste frénétique du pied, Saul a éparpillé la végétation qu'il laisse volontairement sécher sur le sol. Deux herbivores de presque six cent kilos, ça bouffe comme quatre. Les dernières vérifications, inlassables, et il a refermé la lourde porte fortifiée, a enfoui la clef dans le fond de son sac.

La nuit était calme mais on n'entendait plus l'chant des insectes, les hululements des chouettes. C'est comme si tout était mort, comme si la vie s'était fait la malle de chaque parcelle de cette foutue planète. Il ne s'pose pas beaucoup de questions, Saul. Le sort des autres ne l'intéresse pas, l'état de ce monde ne l'inquiète pas. Ne pas savoir si le blackout fût national ou complètement mondial ne l'empêche pas de dormir, encore moins que de ne pas connaître le nombre de victimes depuis ces trois dernières années et celles qui viendront ensuite. Sa survie, sa propre survie, y'avait rien d'autre qui comptait. Il avait avalé la distance qui le séparait du camp au pas de course, la certitude que le soleil ne se lèverait pas assez tôt pour le voir rentrer. La lampe torche qu'il avait éteint plusieurs kilomètres avant d'apercevoir les remparts, c'était une routine bien huilée, un mécanisme qui fonctionnait. Des brèches, Jericho en avait une quantité bien trop importante. Saul, il se payait le luxe de ne jamais sortir et de ne jamais entrer au même endroit. Invisible même quand il rasait les murs de la ville en plein jour, personne ne remarquait son absence la nuit. Un dernier saut, les semelles qui ont claqué dans la boue et la légalité qui lui a ouvert les bras. Il prenait Jericho pour une idiote, se foutait de sa sécurité et de son organisation. Il le savait, que ses jours étaient comptés, qu'un beau matin, il se séparerait de ce vieux lit miteux, de ses putains d'habitants qui se forcent à vivre comme si le monde tournait encore rond. De grès ou de force, il finirait comme il l'a toujours voulu : en chien solitaire et opportuniste. Ca n'était qu'une question de temps.

Les rues se réveillent peu à peu lorsqu'il foule le sol du camp. Y'a les lumières qui s'allument ça et là, les murmures qui grimpent dans l'air, les âmes qui se saluent. Ca lui file des boutons, cette putain de proximité. Trop d'mouvements à surveiller, trop de comportements dont il faut se méfier. L'air grave et les mains boueuses, il allume une cancéreuse qu'il se colle entre les dents. C'était devenu procédural, y'avait plus rien de conscient dans ses gestes lorsqu'il sentait l'odeur de la nicotine. Ce qui ne lui échappe pas, par contre, ce sont les pas dans son sillage. Cette ombre au coin de l'oeil qui répète chacun de ses gestes, de ses choix. La fumée bleue comme couverture, il tourne en angle droit dans la prochaine rue. Il est trop tôt, il n'y a personne à part lui et la silhouette qui l'a pris en filature. Le dos au mur, il attend que l'ombre prenne sa décision, entre dans l'incertitude. Les flaques qu'elle piétine, lorsqu'elle passe l'angle, Saul s'empare de son poignet et l'oblige à lui faire face dans l'ombre du bâtiment. Arrête de m'suivre. Elle se braque, Ada, c'est immédiat. Il la lâche aussi vite, la toise de sa hauteur. Ils ne s'étaient pas adressés la parole depuis qu'il était arrivé au camp, depuis qu'ils s'étaient laissés sous les insultes et la colère, en mars dernier. Leur séparation fut chaotique, leurs retrouvailles le seraient tout autant. Pourquoi ? Il s'approche, menace de sa carrure mais ne lève pas la main si ce n'est pour la porter à sa bouche, roulant le filtre de la cancéreuse entre ses lèvres entre son pouce et son index.
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Adaline Wade
Adaline Wade

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MessageSujet: Re: ( ghost of my soul, adaline   ( ghost of my soul, adaline EmptyJeu 8 Nov - 16:25

ghost of my soul
saul & adaline

«Baby, can't you see I'm calling. A guy like you should wear a warning. It's dangerous, I'm falling.» (@2WEI)
Des années de solitude pour finalement, finir dans un camp comme Jericho. Des années en arrière et Adaline n'aurait jamais cru que ça lui arriverait un jour. Incapacité à aimer l'humain, incapacité à se fondre dans cette masse de marée humaine. Toujours dans le mauvais sens. Toujours différente et pourtant, le besoin de sociabilité avait été plus fort que tout. Trois années à se morfondre, à se battre avec son esprit ravagé. Elle en avait vu des têtes, elle en avait entendu des histoires, mais jamais Ada, n'y avait prêté la moindre attention. Un seul objectif en tête : vivre assez longtemps. La déchéance du monde ne l'avait éprise d'aucun sentiment. Elle s'en fichait bien. L'humanité n'avait eu que ce qu'elle méritait dans le fond. Et dans le sillage de ce monde apocalyptique, côtoyant les chairs en purifications, l'odeur du sang et la mort au dessus du crâne, Wade se sentait dans son élément. Comme si elle était née pour vivre ces instants. Malsaine. Solitaire. Froide. L'odeur du macadam brûlé sous les pneus de sa moto, elle avait valdingué dans tous le pays à la recherche d'une âme semblable à la sienne. Elle avait pensé la trouver près de sa famille, de son sang. Près de son frère, Jam. Chicago n'avait été qu'une vaste déception de plus. Des coeurs à l'agonie comme le sien, Ada en avait croisé, mais pas assez lugubre pour comprendre les maux qui l'a tourmenté. Sauf une. Peut être. Une brume lointaine qu'elle s'efforçait de faire disparaitre avec le temps. Pas d'attache. Plus jamais. Elle ne voulait plus appartenir à quelqu'un. Elle ne voulait plus être la marionnette d'un homme. Dans cette vie ou une autre. Seulement, le coeur à ses raisons que la raison ignore et des mois s'étaient écoulés où elle aurait pu l'oublier. Jusqu'à ce que sa carcasse fumante ne fasse son entrée dans son champ de vision. Jusqu'à ce qu'il ne vienne polluer son air, une cancéreuse entre les lèvres et les bottes pleines de boue. Le mieux était encore de l'éviter. De rester dans l'ombre.

Les yeux rivés sur le lune qui éclairait à peine l'atmosphère pesante mais reposante. Dans son élément, toujours, tandis que la froideur de la nuit envahissait son sang. Ada, elle aimait le froid de l'hiver, la douceur d'un paysage éteint, en sommeil constant. Service de nuit. Encore pour sa tronche. Mais qu'importe. Depuis la fin de tout, Adaline avait le sommeil léger. Elle ne dormait que quelques heures par ci par là. Les cauchemars hantant ses nuits. Les pupilles de son bourreau lui rappelant que la vie est bien trop pourrie. Qu'elle n'avait pas été clémente avec son âme déjà à l'agonie. Peut être que dans le fond, elle se sentait plus vivante maintenant Ada. Alors que le chaos n'appartenait plus seulement à elle, mais à tout le monde. Comme si son monde, ancré dans sa tête, venait de prendre vie sous ses yeux charbonneux. Les heures s'écoulaient lentement. Pas un bruit, pas un son. Juste le silence apaisant et cette impression, qu'en haut de cette muraille, le monde lui appartenait. Elle n'était pas loquace Ada et prêtait peu d'importance aux humains qui vivaient ici. Elle avait d'ailleurs, eu beaucoup de mal à s'intégrer et à donner de sa personne pour la survie de tous. Egoïste, dans le fond, peu importe les jugements, elle faisait ce qu'elle voulait. Jusqu'à faire couler l'alcool, l'un de ses vis, regardant alors les autres cédaient à ce qu'elle voulait bien leur donner. Un brin de pouvoir entre ses mains, comme une vieille habitude qui a la vie dure. Lui rappelant son boulot d'antan et cette complaisance à voir les autres s'abreuvaient d'un liquide qui les rends tout autre.

Vers la fin de sa garde, son regard croisa une ombre juste derrière la muraille, entrant par effraction dans le camp, sans le moindre scrupule. La carcasse, elle ne la connaissait que trop bien pour l'avoir contempler des milliers de fois durant des mois. Elle se pinça les lèvres et ses pupilles le suivirent dans l'ombre des bâtiments. Elle l'évitait depuis son arrivée dans le camp, remettant à plus tard les paroles acerbes qu'elle rêvait de lui balancer en pleine figure. Remettant à plus tard le flot de sentiments qui ravageait ses entrailles à chaque fois qu'elle posait les yeux sur lui. Trop semblables et trop différents à la fois. Seulement, en cette matinée presque entamée, Ada avait envie de plus. Piquée par une curiosité qui l'a démangé. Elle se releva du petit muret où elle était installée depuis des heures déjà et descendit de sa muraille, sautant les derniers barreaux de l'échelle. Avec une discrétion certaine, la belle entama de le suivre, loin dans son sillage, mais assez proche pour sentir l'odeur de la clope. Il laissait une fumée épaisse derrière lui. Elle le perdit de vue quelques secondes à peine, entre deux ruelles étroites et dans une grande enjambé, elle évita une flaque d'eau croupies. Les boots sales, les cheveux en batailles, à peine coiffés et l'allure d'une lionne en furie, sans la moindre hésitation, elle tourna à son tour mais fut vite arrêter par une main. Il venait de la faire prisonnière de sa poigne, les yeux rivés sur elle. Ada, elle détestait qu'on la touche. Elle détestait le contact. Elle détestait la violence des gestes. Mirage d'un passé qu'elle n'arrivait pas à oublier. Vif, la brune tira de toutes ses forces, l'obligeant à la lâcher. Elle regrettait déjà de l'avoir suivi. Elle regrettait déjà les battements de son coeur qui palpitaient sous sa poitrine. Il s'approchait, elle reculait aussitôt. Incapable de sentir son souffle sur sa peau pâle. Elle le toisait pourtant, de ses pupilles bleues, sans la moindre retenue. Elle n'avait pas peur de lui Ada. Il lui cracha la fumée de sa cancéreuse en pleine figure, sans la moindre retenue. Tu foutais quoi en dehors du camp ? Elle lui faisait croire que son boulot avait de l'importance à ses yeux. Alibi. Mensonge surtout, puisqu'en vérité, Ada se fichait pas mal des allés venus des résidents de Jericho. Mais elle voyait son manège, connaissait ses intentions, comme si finalement, ils avaient vécu milles vies ensemble. Elle en savait plus sur Saul qu'elle ne se connaissait elle même. Ses foutues animaux de compagnie, ses bêtes à poils, il n'avait pas pu les laisser à un destin tout tracé en dehors des murs protecteurs du camp. Impossible. T'es allé nourrir tes bestioles Saul ? Une question qui n'en était pas vraiment une. Elle connaissait déjà sa réponse, mais jouait avec les nerfs du loup solitaire. Un sourire amusé tira les traits ses lippes et machinalement, la belle frotta le poignet dont il s'était saisi quelques secondes plus tôt. Elle n'avait pas mal non. Elle retirait simplement l'empreinte de ses doigts sur sa peau. Tu sais que c'est interdit. Tu sais que je vais te balancer. Un sous entendu qu'elle se garda dans le fond de sa gorge, les yeux divaguant sur la carrure juste en face d'elle. Des questions, elle en avait des tas Ada. Mais une seule lui brûlait véritablement les lèvres. J'croyais que tu voulais pas venir à Jericho. Je croyais que t'aimais pas les gens. Je croyais que tu préférais m'abandonner.
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Saul Ledger
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MessageSujet: Re: ( ghost of my soul, adaline   ( ghost of my soul, adaline EmptyJeu 8 Nov - 18:48


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« et parce que si tu n'me détruis pas, c'est moi l'ferai. qu'si tu n'me tues pas, c'est moi qui t'boufferai. »
La certitude que le soleil ne se lèverait pas assez tôt pour le voir rentrer. Y'avait un témoin, un seul, dont il avait pourtant oublié l'existence. Si l'énorme astre était aveugle de ses combines et d'ses exils quotidiens, c'était la nuit qui l'observait. Du haut d'ses remparts, la glace au coeur et le vague à l'âme. Y'avait rien qui lui faisait vraiment peur, à Ada, si ce n'est les mains qui se lèvent, les corps qui se tendent et les regards qui se happent. Ledger avait eu le loisir, pendant des mois, d'observer cette créature s'effaroucher au moindre geste brusque, au moins bruit strident. Elle avait le regard noir et l'échine brisée lorsqu'elle lui crachait sa haine en pleine gueule, lorsqu'ils balançaient tout dans leurs campements de fortune à en faire s'enfuir les chevaux. Y'avait jamais rien eu de tendre, entre eux, adeptes du même langage. Il ne savait rien d'elle et elle, elle ne savait rien de lui, si ce n'est l'essentiel. Comme deux animaux qui s'apprivoisent, deux proies qui se jaugent, ils n'avaient vécu qu'au présent, se foutant des emmerdes qui les ont amenés jusqu'ici. De toute façon, y'avait plus rien qui comptait, y'avait plus rien d'vrai. Y'avait plus que la boue sur leurs joues et les macabés à leurs trousses. Ils n'étaient jamais d'accords sur rien, jamais d'accords sur leur destination. Quand elle s'en ai rendu compte, que les bourrins traînaient les sabots dans la poussière sous les ordres de leur maître, y'a pas eu de compromis. Jericho, elle la voulait, elle la désirait. Les doigts dans les crins noirs, il l'a r'gardé prendre le large dans l'obscurité, sans broncher. Elle n'aurait pas dû survivre. Personne n'aurait dû. En franchissant les portes du camp, il aurait été moins bousculé s'il n'avait trouvé que des cadavres et des désillusions.

Comme un animal pris au piège, elle s'est dégagée de son emprise et dans ses yeux, il peut y lire le regret de sa témérité. Son poing qui s'ouvre sous la pression, la brune est de nouveau libre de ses mouvements. La violence fut brève mais assez acérée pour marquer l'esprit fragile. Elle s'éloigne d'un pas, il s'approche d'un autre, avide de ce pouvoir qu'il a de faire trembler ces iris. C'est pas de sa gueule de clébard mouillé qu'elle a peur, il le sait. C'qui fait se déchirer son coeur, à Ada, c'est les souvenirs qui grondent dans le creux de ses entrailles. Ca s'bouscule et ça s'déchire, là, au fond dans ses rétines. La fumée qu'il lui crache dans les yeux, au même titre que la colère latente qui a envahie la moindre tonalité de sa voix. Elle se laisse pas faire, redresse ses épaules, creuse la.distance d'un pas de plus qu'il n'entreprend pas de détruire aussitôt. Et toi, qu'est-c'que tu fous à l'intérieur ? Il aboit, rapide et amer. Une question qui n'attend pas de réponse. Un reproche qu'il lui balance dans les dents, l'intention de lui faire mordre la poussière aussi douloureusement qu'elle l'a fait lorsqu'elle a choisi de se joindre au troupeau de moutons qui s'agite entre ces quatre murs. Elle était comme les autres au final, ceux qui se contentent de cette fausse sécurité, de cet éphémère répit que leur accorde ce mirage bâti sur des cadavres et d'la boue. Mêle toi d'ton cul. Inutile de se servir du mensonge sous les pupilles bleues. Elle avait assez manipulé les instincts de Ledger pour connaître les détours de son esprits. Elle se défait des marques qu'il a laissé sur sa peau et lui, il continue de piétiner, d'asphyxier son espérance de vie déjà réduite. Le soleil qui s'pointe, avale doucement l'ombre dont ils se servent pour ignorer les rues qui se réveillent. Une grande bouffée de cancer qu'il recrache aussitôt, Saul a les pupilles aux aguets. On ne l'y reprendra pas, l'animal, à se faire baiser comme elle l'a fait, celle qui partageait sa vie. Le regard instable, il écoute la brune sans être capable de porter son attention sur elle, uniquement elle. Elle aurait le cran de le balancer, c'est une certitude, mais l'envie, c'est moins sûr. Elle est déterminée, elle le lui avait prouvé plusieurs fois alors si ses intentions étaient délatrices, elle ne serait pas venue plonger ses semelles dans la terre humide dans un esprit de fanfaronnade ridicule. Elle est pas comme ça. Ce n'est pas l'interdit qui le fait tiquer lorsqu'il balance son mégot dans la flaque à ses pieds. Ses yeux qui s'accrochent à ceux de la brune, il avance dans un bruit de semelle humide. J'avais plus d'munition. Il l'a saisit au vol, le sous-entendu, le fond de la pensée. Elle cherche, elle gratte les véritables raisons de son changement de plan, les plus inconscientes raisons. Peut-être qu'elle redoute, peut-être qu'elle espère mais ce qui sort de la bouche de Saul n'est qu'un écran de fumée. Mais j'resterai pas longtemps. Le temps de me remplir les poches et j'fous l'camp d'ici. Il repousse machinalement la perche qu'elle lui tend, celle-là même qu'elle aurait aussitôt retirée s'il s'en était saisi. Y'avait aucune logique dans c'qui les liait, aucun attachement dans c'qui les empêchait de s'entretuer. A leurs pieds, y'a le mégot qui se noie dans un filament de fumée grise. Un autre regard dans la rue adjacente, Ledger revient à la brune, incapable de se tenir réellement droit. Si t'avais l'intention d'me dénoncer, tu l'aurais déjà fait. Il plisse les yeux, cherche la réponse muette qu'il trouve tout de suite. Alors j'vais me répéter : pourquoi tu m'suis ? Le geste brusque, il soulève les bras de la brune, la bouscule dans son intimité, cherche une arme qu'elle aurait planqué. Rien qui n'effleure les paumes abîmées de l'aigri, il la libère de son emprise, la laisse reprendre ce qu'il venait le lui voler : sa tranquillité. Pas un mot de plus, il s'éloigne de quelques mètres, satisfait qu'elle ne porte aucun objet meurtrier. Il n'a confiance en rien, pas même en cet organe qui bat sous sa cage thoracique.  
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MessageSujet: Re: ( ghost of my soul, adaline   ( ghost of my soul, adaline EmptyJeu 8 Nov - 21:50

ghost of my soul
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«Baby, can't you see I'm calling. A guy like you should wear a warning. It's dangerous, I'm falling.» (@2WEI)
Pourquoi avait-elle succombé à cette envie dévorante de le suivre dans les ténèbres de la nuit, encore posée sur Jericho ? Adaline n'avait pas les questions concernant les envies de son esprit tordu, parfois malsain, et surtout, contradictoire à souhait. Tout au long des mois qu'elle avait passé en sa compagnie, elle s'était comportée de deux façons différentes, passant des flammes de l'enfer à la froideur de la gelé du matin. Des regards aguicheur, de la voix suave et les gestes tentateurs à la violence d'un rejet cuisant. Saul, elle avait apprit à l'apprivoiser, peut être un peu trop et sur la fin, avant l'explosion, Ada s'était perdue entre ses envies et ses besoins. Elle ne pouvait pas s'attacher. Elle n'en avait pas le droit. L'enfer soulevait sa carcasse fumante depuis des années déjà, bien avant la fin du monde, bien avant que la mort de ne prenne possession de la Terre entière. Adaline, elle était la fille de Satan et se savait condamner à l'exile des sentiments. La confiance envers les hommes s'en était allée aussi. plus jamais on ne la touchera, du moins, plus jamais un homme qui fait battre son palpitant de cette manière ne posera un doigt sur sa peau perlée de cicatrices. Avec Saul, c'était trop explosif. Trop dévastateur. Et dans un silence, Ada s'en était allée. Elle avait tracé sa route, se refusant à mettre de côté ce qu'elle était. De toute façon, ils ne s'étaient rien promis. Il ne s'était rien passé.

Le contact était trop rapproché, trop brutale pour deux âmes qui ne s'étaient pas côtoyées depuis des mois. Et pourtant, Ada avait l'impression de l'avoir quitter la veille. Que rien n'avait vraiment changé entre eux. La rage au ventre et cette envie brisante, d'être à proximité. Deux flots de besoin qu'elle contrôlait du mieux qu'elle le pouvait. L'odeur de la nicotine l'enivrait tandis que ses yeux ne quittaient pas les siens, dans un combat sans fin. Un pas en arrière. Il le fallait. La question sonnait comme un reproche et Ada ne prit même pas la peine d'y répondre. L'amertume dans les mots, elle désigna le fardeau que portait Saul sur les épaules. Ses bestioles, ses amis de voyage. Ce besoin qu'il avait de s'enfuir des murailles protectrices de Jericho. Il l'a renvoya boulet aussitôt et en réponse, elle lui offrit un rire strident. Elle l'avait laissé vaquer à ses occupations des semaines, sans rien dire, alors qu'elle se devait de surveiller les passages au sein du camp. Un boulot qu'elle ne prenait pas au sérieux, mais qui ce soir, avait toute son importance. Certainement pas. J'dois surveiller les allers venus. Mensonge. Mais quelle importance ? Adaline avait toujours joué avec les vérités, elle avait toujours arrangé les choses dans le sens qui l'arrangeait. Ils avaient toujours fonctionné de cette manière, dans l'arrogance d'un mépris et la seconde d'après, ils se cherchaient comme deux amants en peine, incapables de mettre des mots sur ce qui les liés réellement. La vérité, si fatidique soit elle, ne les intéressait pas. Ils refusaient de voir l'évidence qui crevait les yeux. Hermétiques tous deux, à des sentiments. De toute façon, ils se détruiraient mutuellement. Alors, à quoi bon ? Un peu plus de peine dans ce monde pourri, ça n'en valait pas la peine pour Ada. La question en suspens, elle le dévisageait sans retenu aucune, attendant les paroles salvatrices. Dans un sens, elle aurait voulu qu'il soit ici pour elle. Qu'il se soit rendu compte en premier que son absence lui était insupportable, qu'il n'arrivait plus à survivre sans son corps près du sien. Vérité qu'elle aurait aussitôt balayer d'un revers de main. Vérité qui ne l'était peut être pas. Son excuse fut des plus ironiques et la suite l'a fit sourire encore plus. Des mois qu'il trainait sa carcasse dans cette boue. S'il n'avait pas voulu trainer, il serait déjà partit. D'un geste mécanique, Adaline croisa ses bras sous sa poitrine, levant un sourcil. Elle n'y croyait pas un seul de ces mots et lui fit comprendre en un regard, en un tique de visage. Saul revint sur le sujet des bestioles qu'il gardait cacher et sur le fait qu'elle ne le balancerait jamais. Vraiment ? Il jouait avec le feu. La prenait pour cible. Et rien que pour lui donner tord, Adaline, elle l'aurait fait. Elle le fera peut être. J'vais surement l'faire. Pourquoi je te ferai une faveur, à toi plus qu'à un autre ? Le défit dans les prunelles de ses yeux. Elle repoussait l'idée qu'elle en était incapable parce que justement, c'était lui. Mais pas le temps de se poser la question plus longtemps, qu'il l'assassina encore de cette question, se rapprochant d'elle. D'un geste que la brune n'avait pas vu venir, il attrapa ses bras, les levant au dessus de sa tête, tandis que ses mains vadrouillaient sur son corps meurtri. Trop de proximité, il se permettait de la toucher. Cherchant dans ses poches, autour de sa taille, une arme quelconque, comme si elle avait l'intention de le blesser. Son coeur se souleva dans un battement dévastateur et Ada le repoussa de ses mains, creusant un peu plus la distance qui devait les caractériser. T'es pas bien bordel ! Elle s'agaçait de la permission qu'il s'était donné tout seul et dans des gestes calculés, la belle remit en place les vêtements qu'il avait froissé de ses sales mains. Machinalement, comme s'il l'avait bafoué. Comme s'il était lui. Une chimère dont seul l'esprit d'Ada avait le secret, se jouant des images d'un passé et les mêlant au présent. Elle savait plus parfois et dans les yeux des hommes, elle voyait les siens.

Je te l'ai dit, j'fais rien de plus que mon boulot ! Sa voix se perdait dans un haussement de ton qu'elle aurait voulu taire, mais bien trop agacée pour s'en rendre compte, elle ne fit rien. La vérité était tout autre. Ada le suivait, parce qu'elle en avait eu envie, mais surtout besoin. Et pourtant, rien qu'un contact la faisait frémir. Comme s'il allait se jouer d'elle. Comme s'il allait lui faire mal. Des maux à l'âme qu'elle n'était plus capable d'encaisser, alors elle se retranchait derrière une fausse barrière de mépris. T'aurai dû rester avec tes chevaux et ton chien. T'aurai jamais dû venir ici. Tu m'as fait tout un bordel durant des semaines pour finalement m'abandonner. Et quoi ? T'as changé d'avis ? Adaline contournait la conversation vers lui. Elle voulait comprendre et à la fois non. Il l'avait laissé en plan. Il l'avait ralenti dans sa quête, tout ça pour venir l'emmerder maintenant. La survie au détriment des sentiments. Ils fonctionnaient pareils et c'était sans doute ça qui lui faisait le plus peur. Mais alors qu'elle venait tout juste de creuser la distance, Adaline fit un pas, puis deux en avant, jusqu'à ce que son buste ne se mette à coller le torse imposant de Saul. Son souffle percuta ses joues et tout en le dévisageant, elle murmura : J'crois pas un seul de tes mots. Ses prunelles bleues finirent par enflammer les siennes, laissant pour seul écho, le bruit cabossant de deux coeurs en pleine chamade.
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MessageSujet: Re: ( ghost of my soul, adaline   ( ghost of my soul, adaline EmptyJeu 8 Nov - 23:14


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adaline & saul

« et parce que si tu n'me détruis pas, c'est moi l'ferai. qu'si tu n'me tues pas, c'est moi qui t'boufferai. »
Y'avait pleins de choses qui lui étaient passées par la tête lorsqu'on lui a ouvert les porte du camp. Il avait déjà passé des jours entiers à planquer ses compagnons d'infortune, se doutant qu'ils ne seraient pas la bienvenue, qu'on ne verrait en eux que de potentiels rôdeurs ou alors, des rations de viandes pour les s'maines à venir. Méfiant, toujours méfiant. Il avait un don, Saul, celui d'avoir toujours un coup d'avance, celui de placer ses pions avant que les autres ne le fassent. Mais quand on l'a foutu en quarantaine pour pouvoir fouler les rues de la ville, il s'est demandé ce qu'il foutait là. Les vivres manquaient, certes. Le nombre de ses munitions était ridiculement bas et son âme commençait à sombrer à mesure qu'il abattait des corps, morts ou vifs. Pourtant il savait qu'il aurait pu continuer encore longtemps à errer comme un chien solitaire. Il s'démerdait bien tout seul, il avait besoin de l'aide de personne et la seule compagnie de ses bêtes lui suffisait. Mais il avait perdu la raison et son objectif, son but. Il savait pas où il allait, il savait pas c'qu'il cherchait. Il se disait que survivre était la seule chose qui comptait, que le reste, c'était qu'des conneries. Puis il s'est assis avec son inconscient dans la chambre qu'on lui a assigné puis il a attendu des réponses. Il savait pas encore si la chevelure brune hantait ces lieux, si elle était arrivée à bon port. Il savait pas non plus si elle était encore en vie, s'il lui était arrivé quelque chose. Il s'est demandé c'qu'il foutait là et au fond de lui, y'avait une tonne de réponses toutes aussi vraies les unes que les autres mais y'avait surtout ses yeux bleus et sa peau blanche.

Un soupir désabusé qui vient heurter ses lèvres, Saul ne croit pas un traite mot ce que lui balance la brune. Y'avait pas une once de patriotisme qui coulait dans ses veines, pas une goutte d'intérêt pour ce foutu camp. Ils avaient passés assez de temps ensemble pour qu'il devine ce besoin d'indépendance qui a éclos dans les tripes d'Adaline. Il ne répond pas, lève les yeux au ciel tandis que les premiers rayons du soleil viennent arroser son visage balafré. Elle se fout de cette ville et de ces espoirs éphémères, ne lui doit aucune fidélité. Elle ne rêve plus de grand chose, elle non plus, si ce n'est qu'on lui foute la paix. Elle croise les bras et lui, il a toujours le regard qui s'échappe, incapable de la regarder trop longtemps, plus occupé par la surveillance des alentours. Il ressemble à un vieux clébard aux abois, celui qui s'inquiète du moindre bruit, attaque au moindre geste. Elle se défend et menace juste avant qu'il ne s'attaque à son intimité. Il le sait, Ledger, qu'elle déteste ça, que ça fait partie de ce qu'elle ait le plus. Mais il s'en cogne, préfère sa propre sécurité au calme de son interlocutrice. Elle pourrait le balancer, peut-être, mais elle pourrait aussi lui faire la peau. Elle a les réflexes imprévisibles et lui, il a pas envie d'mourir aujourd'hui. Il ignore ses insultes, pointe un index accusateur vers la brune. Parce que j't'ai sauvé la vie bordel ! Sans moi, tu s'rais encore en train d'te faire béqueter sous les roues d'ta bécane. Il n'avait jamais attendu de traitement de faveur pour l'avoir sortie de cette merde. Il n'avait jamais attendu qu'elle lui rende la pareille, qu'elle lui soit redevable. C'était pas dans ses principes. Il aurait pu la laisser crever sur le macadam, la laisser hurler de douleur lorsque les dents des rôdeurs lui auraient arraché les entrailles. Elle ne lui a rien demandé, avait probablement accepté son sort. Ledger avait fait demi-tour, sans raison, juste celle que lui soufflait son instinct. Il laisse tomber son bras, enfouit ses mains dans ses poches et lèves les yeux vers les remparts juste au-dessus d'eux. Sans moi tu s'rais morte. Le ton plus calme, le murmure presque triste. Ca lui fait mal de l'imaginer gisant à même le bitume, les boyaux aux quatre coins de la route et les yeux vitreux assoiffés de sang.

Il ne lui répond toujours pas, sait que ce job ne représente rien de plus pour elle qu'un moyen de survivre un peu plus longtemps. Si elle l'a vu ce soir, ce n'est certainement pas la première fois. Il sait qu'elle a certainement fermé les yeux sur ses magouilles un bon nombre de fois mais que celle-ci fut celle de trop pour qu'elle garde le silence. Dans les rues de Jericho, ils s'étaient croisés souvent notamment au point de ravitaillement. Ils s'étaient jetés des regards, jamais adressés un seul mot, comme deux inconnus. Y'avait ce truc inexplicable qui l'empêchait de reprendre son errance, ce même truc qui le gardait cloitrer entre les murs du camp. Parce qu'elle était là. Elle aboie à son tour, l'accuse d'abandon, défoule sa colère sur le visage figé de Ledger. T'abandonner ? Tu t'fous d'moi ?! J't'ai jamais demandé de partir. J't'ai jamais demandé d'me laisser en plan. On s'en sortait très bien. Seuls. Il sert les mâchoires, garde son calme pour ne pas exploser dans les rues de Jericho. Il a les mots tranchants et la volonté de culpabiliser, de blesser s'il le fallait. Elle a le regard noir quand elle s'approche, ces pupilles magnétiques et les traits durs. Elle a l'attitude d'une femme brisée, la carapace d'une femme forte. Ada est venue coller son corps contre le sien, le menton haut et le regard fier. De quelques mots cinglants, elle envoie balader ce qu'elle pense être des mensonges. Saul gonfle le torse, sent le souffle de la brune venir heurter ses lippes. Il est captivé par l'aisance avec laquelle elle lui tient tête, il est happé par l'essence qui s'enflamme dans le bleu de ses yeux. Une pulsion, une envie. Ses iris qui s'échouent sur la bouche d'Adaline. Y'a ses lèvres qui brûlent et son coeur qui se bouscule dans sa poitrine. Il pourrait emprisonner sa bouche, la faire taire pendant de longues secondes, mettre fin à ces pulsions silencieuses qui s'agitent dans leurs yeux. Ce serait violent pour les sens, ça soulagerait les consciences. Un grognement, il se ravise. D'un coup d'épaule il l'envoie un pas en arrière avant de se détourner d'elle. Qu'est-ce tu n'crois pas ? Que j'vais finir par m'en aller ? Il fait quelques pas, la contourne comme un prédateur qui tourne autour de sa proie. Lui tirer les vers du nez, lui faire dire ce qu'elle veut rester muet. Dis-moi c'que ça peut bien te foutre que ce soit la vérité, puisque t'avais tant qu'ça envie de rejoindre Jericho. Il rejoint l'autre côté de la ruelle avec la discrétion d'un loup, plante ses prunelles dans celles de la brune qui le suit du regard. C'est un jeu malsain qui s'est installé. A coups de griffes et de non-dits, c'est à celui qui flanchera le premier.
(c) DΛNDELION
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