(001), il traîne derrière lui une tenace odeur de tabac froid. parfois celle du soufre brûlé, parfois celle d’un clébard mouillé mais surtout, celle du cancer qui s’colle au fond des poumons. toujours une garrot entre les dents, une des seules choses qui n’a pas changé depuis avant. dépendance passive au fil des ans, ça lui permet d’garder un pied dans l’goudron. (002), fardeaux d’une histoire violente, il est balafré et y’en a pour tous les goûts. celles qui datent d’avant le blackout, celles qui datent d’après. celles qui tirent la gueule, celles qu’on n’voit presque pas. il a la peau abîmée par le temps, les lames et les balles. celle qu’on n’peut pas louper lui sillonne la joue et l’œil droits, de haut en bas. (003), maltraitant avec son propre corps, y’a pas une parcelle de sa peau qu’il a épargné. l’encre qui lui viole la couenne, c’est un tatoué. ça raconte une histoire, ou p’t’être pas. de toute façon, y’a rien à raconter. (004), gamin balancé aux portes d’un orphelinat, comme un poids dont on s’débarasse salement, à l’abri des regards. il s’est fait voler son enfance, arracher son innocence par des bourreaux aux mains lourdes. la criminalité comme exutoire et la liberté comme chimère, il a prit la fuite à l’adolescence naissante. (005), il a perdu six années de sa vie à récurer les chiottes de la prison d’atlanta. taulard discret, il est sortit pour bonne conduite. hargneux clébard qui faisait le sale boulot pour un gang a la réputation sanglante, l’hémoglobine séchée sous les ongles ça l’froisse pas. (006), exilé par sa propre conscience au fin fond du texas, il acheté un ranch et s’est dégoté une jolie blonde à aimer. pas spécialement porté sur la gente animale, il s’est r’trouvé avec une trentaine de canassons et un clébard qui s’est pointé un matin pour ne plus jamais lui foutre la paix. il hurlait, grognait mais ses bêtes, c’était sa rédemption. (007), des réponses monosyllabiques, des onomatopées gutturales et grognements animaux, la discussion est inutile et surtout, impossible. pour cet esprit sombre, les mondanités sont une affligeante perte de temps et les relations humaines, sources de douloureuses faiblesses. (008), comme un clébard aux abois, il supporte plus facilement les grognements rauques des infectés que les rires insouciants qui bercent jericho. il est sauvage, le texan, et s’il rase les murs c’est pour mieux qu’on l’oublie. toujours la pupille par-dessus l’épaule, pas d’sommation pour l’inconscient qui cherche à le surprendre. (009), pur chérubin de l’orgueil américain, il ne parle que le langage de la violence et n’entend que le bruit des balles. lui faire rentrer une idée dans la caboche, c’est plus facile à coup de crosse qu’à coup de langue. il aime l’odeur des canons fumants et la sensation métallique dans ses paumes. (010), y’a plus beaucoup d’monde qui ferme l’œil et saul, il n’y échappe pas. y’a plus beaucoup d’monde qui se sent en sécurité non plus. on n’sait plus bien si sur son visage il s’agit de cernes ou de poussière. il faut peur a voir, le corps autant détruit que l’esprit.

ghost of my soul • ft. adaline wade
careless intruder • ft. livia blake
nom du rp • ft. joueur

nom du rp • ft. joueur
nom du rp • ft. joueur
nom du rp • ft. joueur

• ft. livia blake
• ft. teddy dawkins
• ft. joueur