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 careless intruder // saul

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Livia Blake
Livia Blake

【membre / just survive somehow.】
hors camp ⁎ canada
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MessageSujet: careless intruder // saul   careless intruder // saul EmptyJeu 8 Nov - 16:15

careless intruder.
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nothing's simple anymore.


C'était stupide de sa part, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Elle en avait besoin de ces petites escapades en solitaire, de ce petit vent frais et de l'impression (fausse, bien sûr) que rien n'avait changé. Qu'elle pouvait encore flâner en forêt sans avoir peur de croiser la mort. Et c'était ce genre de comportement égoïste et dangereux qui l'avait emmenée à découvrir cet endroit qui n'avait de ferme que le nom. Parce que les animaux sains ça ne courrait plus les rues et que la majorité d'entre eux étaient chassés puis consommés. On avait plus d'animaux de compagnie. C'était un fait. Parce qu'ils pouvaient être contaminés aussi facilement que l'Homme et que ça n'avait plus de sens que de garder de quoi manger et se vêtir comme compagnie. Livia se souvenait, pourtant, de ces après-midis entières passées au Zoo, du chien de ses voisins qui trouvait toujours un moyen de s'aventurer dans leur jardin. Du chat errant à qui elle donnait à manger sur le chemin de l'université, de celui de Ginny qui préférait dormir sur son manteau plutôt que dans son panier. Et ça la rendait triste, quelque part, de ne plus pouvoir profiter de ces moments simples, de la confiance aveugle d'un animal envers elle. De cette cohabitation étrange, mais apaisante.

Alors quand elle avait regardé entre les planches en bois dans la ferme, quand elle avait vu ces chevaux et ce chien, elle n'avait pas pu s'empêcher de retourner les environs du bâtiment pour trouver un moyen d'y entrer. Et fluette, elle était parvenue à se faufiler à travers une fenêtre (après être montée sur un fût métallique, la fenêtre trop haute pour y accéder sans aide). Puis elle était revenue. Une fois, deux fois, trois fois sans jamais rien dire aux autres de peur qu'ils ne décident de profiter de l'occasion pour s'en faire un repas mémorable : elle les aurait compris si ça avait été le cas. Mais Livia avait décidé d'être égoïste pour une fois. Elle était venue seule, toujours, s'occuper de ceux qu'elle avait affectueusement appelé Lucky & Clover pour les chevaux, simplement Buddy pour le chien. Quelques heures, jamais plus pour ne pas trop inquiéter son groupe ou attirer leur attention, prétextant toujours être partie chercher des vivres ou du matériel.

La voilà donc en train de faire rouler le fût sous la fenêtre (qu'elle prenait toujours soin de ranger, parce qu'elle se doutait bien que ces animaux n'étaient pas là seuls et que loin d'elle était l'idée de rencontrer leur maître) pour s'y faufiler, atterrissant dans la paille du rez-de-chaussée. Livia se figea un moment, tendant l'oreille à la recherche d'un bruit qui ne viendrait pas des animaux (prête à partir si quelqu'un d'autre était là) puis soupira, soulagée, quand elle n'entendit rien d'autre que le souffle bruyant des équidés. Buddy trottina gaiement jusqu'à elle : elle ne l'avait jamais vraiment entendu aboyer. Sans doute avait-il pris l'habitude de ne pas faire de bruit lui aussi. Hey... salua-t-elle le chien d'abord en s'accroupissent à sa hauteur pour le caresser. Je t'ai manqué Buddy ? lui demanda-t-elle en passant ses doigts sous son menton qu'elle gratta un moment avant de se relever pour s'approcher du premier cheval, Lucky. Elle passa sa main le long de son flanc, remontant tranquillement vers sa joue qu'elle caressa doucement. Comment ça va, toi ? lui souffla-t-elle sans s'attendre à une réponse. Leur parler lui faisait étrangement du bien. Buddy à ses pieds reniflait ses chaussures en remuant la queue. C'était comme si le temps s'était arrêté, et l'heure qu'elle passait avec eux semblait toujours hors du temps.

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Dernière édition par Livia Blake le Jeu 8 Nov - 22:14, édité 2 fois
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Saul Ledger
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MessageSujet: Re: careless intruder // saul   careless intruder // saul EmptyJeu 8 Nov - 20:16


careless intruder
livia & saul

« pour un p'tit bout d'bonheur. pour un morceau d'irréel. ça vaut pas l'coup gamine. joue pas l'imprudente, j'suis pas l'seul qui attend dans l'ombre. »
Les traces de semelles incrustées dans le vieux bois du parquet et les objets bousculés avec l'intention qu'on ne le remarque pas, y'avait tout qui le trahissait, l'intru. Il n'avait jamais rien volé, tout était là, plus ou moins à sa place. Les portes de l'étage étaient mal fermées, les premières fois, puis il semblerait que l'activité ne se soit concentrée qu'au rez-de-chaussée. La porte n'avait jamais été forcée, les animaux jamais apeurés. Il comprenait pas, Saul, n'envisageait pas autant de visites inopinées sans la moindre mauvaise intention. Malgré les efforts, il n'avait jamais réussi à mettre la main sur la silhouette qui se faufilait par la fenêtre devant laquelle il se tenait. Porte ouverte sur le premier palier des escaliers, il pensait pas qu'ça intéresserait quelqu'un de venir s'y engouffrer. A ses pieds, il avait entreposé tout un tas de vieux matériaux : bois, tôle et tout ce qu'il avait trouvé pour pouvoir condamner une issue de plus. Activité devenue routinière, cette partie de la maison serait sécurisée en quelques heures à peine, mais ça n'empêchera pas le fantôme de revenir et de trouver une brèche de plus dans ces ruines rafistolées. Quoi qu'il souhaitait trouver entre ces quatre murs, il fallait que ça cesse et qu'il ne remette jamais plus les pieds à l'intérieur de la vieille baraque dont Ledger avait fait son territoire. Minuscule lopin de terre qu'il défendait avec ferveur depuis plusieurs mois, il avait pas hésité à y verser le sang : tirant au silencieux sur tout c'qui s'approche, plantant sa machette dans le crâne de tout c'qui entre.

Il avait rangé tout ce qui lui servirait demain pour ne pas éveiller les soupçons. Sceller la fenêtre pouvait attendre, se débarrasser de la vermine, beaucoup moins. Tout son matos planqué à l'étage, il était descendu une dernière fois. La gamelle du chien qu'il avait remplie de flotte pour la nuit, les lumières qu'il avait éteint et sa main qu'il avait posé dans la fourrure noire d'un des chevaux. Pourtant pas fervent adepte de la discussion, il aurait aimé connaître les souvenirs muets des trois âmes innocentes qui occupent les lieux. Ils avaient sûrement tout vu des activités de l'ombre qui se faufile ici, en savaient probablement bien plus qu'il n'aurait souhaité en connaître lui-même. Saul se retourne, enfouit ses doigts dans la fourrure baie du deuxième canasson avant d'entreprendre son ascension vers la chambre là-haut. Un dernier regard vers son cabot qui ressemble plus à un coyote qu'à un véritable animal de compagnie et il dépose sa casquette sur les selles en cuir qui reposent sur la botte de foin la plus proche. Les marches grincent sous son poids dans le silence de la nuit : y'avait plus un seul cri de nature, juste des grognements lointains, des feuilles qui se froissent au passage des macabés errants. Des semaines voir des mois qu'il n'avait pas entendu son chien aboyer, ses chevaux hennir. Tout l'monde avait pris le pli pour ne pas prendre le risque de se faire bouffer. Il laisse tomber sa vieille carcasse dans le lit miteux, son artillerie à ses pieds, quelques vivres sur la table de chevet. Dans la pièce d'à côté, les magouilles de Teddy dont il ne s'intéressait pas. Il avait sortit de la poche de son jean un paquet de clopes volé et s'était grillé une cancéreuse dans l'attente que le fantôme se pointe. Y'avait pas un bruit, le genre de silence malsain qu'on sait ne pas être naturel, le genre de silence qui glace le sang, chasse le sommeil et le sourire.

Un bruit, enfin. Le son du tonneau qui roule dans l'herbe aplatie. Deux jambes qui y grimpent et un corps qui se hisse à l'intérieur. Ledger se redresse, calcule le moindre de ses gestes pour faire le moins de bruit possible. Il écrase sa clope dans le bois du parquet, attend que l'intru croit à la sécurité des lieux. Encore ce foutu silence, il est suspendu au temps qui défile, s'attend à voir la porte de la chambre claquer d'un moment à l'autre, un canon pointé vers lui à niveau d'épaule. Rien. Juste les chevaux qui soufflent et les griffes du clébard qui heurtent le bois. SAul fronce les sourcils, il a pas l'air stressé le canidé, même plutôt gai. Le texan se redresse, silencieux, passe le pas de la porte, écoute la petite voix qui chuchote en bas des marches. Une gamine ? Il entend une enfant qui s'accroupit, donne un nom au chien qu'il n'avait lui-même jamais prénommé. Aucune de ses bêtes ne portait de sobriquet, simplement parce qu'avant, il en avait trop et parce que maintenant,une disparition serait trop douloureuse si elle portait un nom. Une marche après l'autre, lentement, le pistolet ancré dans ses paumes, il aperçoit dans l'obscurité la silhouette qui se redresse et pose sa main sur le flanc du premier canasson. Y'a plus d'issue pour l'intru, les chevaux redressent la tête à la vue du patron qui s'approche. Il dévale les dernières marches dans un vacarme assourdissant, le chien s'écarte sur son passage. Il vient empoigner le col de la gamine, la plaque violemment contre le mur le plus proche. Qu'est-c'que tu cherches !? De son avant-bras, il bloque ses épaules fragiles contre le mur et de son coude, appuie plus fort dans le creux de ses omoplates pour que chaque rainures du bois s'imprime dans sa joue rosie. Les chevaux s'agitent autour d'eux, rasent les murs pour s'éloigner de la scène. Ledger lève son arme, laisse les canons heurter sans ménagement la tempe de la gamine. T'es de Jericho, hein ? Tu viens d'là-bas c'est ça ?! La colère dans les gestes et la peur aux tripes, il se promet d'appuyer sur la détente si la réponse est positive. Les règles du camp étaient claires : pas d'animaux, pas de sortie illégales et pas de planque en dehors des murs. S'il y avait une infime chance qu'il se fasse dénoncer, la gamine ne reverrait pas la lueur du soleil et au p'tit matin, il se chargerait d'effacer les traces.  
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MessageSujet: Re: careless intruder // saul   careless intruder // saul EmptyJeu 8 Nov - 22:13

careless intruder.
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Lucky souffle et pousse sa tête un peu plus proche de la main de Liv qui continue de lui caresser le poil. C'était un beau cheval, et quiconque s'occupait de lui savait ce qu'il faisait. Livia n'en avait vraiment aucune idée en vérité : elle ne s'y connaissait pas du tout en équidés. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle appréciait prendre soin d'animaux même après ce qu'il s'était passé. Et si avec Buddy elle savait exactement ce qu'elle faisait, pour ce qui était de Lucky et Clover la brune tâtonnait dans le noir. Pourtant, cela semblait fonctionner puisqu'aucun des animaux ne l'avaient déjà repoussée. Il fait de plus en plus froid, hein... chuchote-t-elle à l'oreille du cheval, plus pour elle que pour lui. Mais souvent sa tête se lève et elle suit le regard de l'animal, la peur venant déjà serrer son estomac. Puis tout se passe rapidement, s'enchaîne sans qu'elle ne puisse faire quoique ce soit. C'est un homme à la carrure imposante qui dévale les escaliers : Livia pourrait se perdre trois fois dans son ombre tant il la surplombe. Mais ça ne semble pas jouer en sa faveur, ou ralentir celui qui semble être le maître des lieux. Celui-la même qu'elle voulait à tout prix éviter. Il l'attrapa par le col de son pull trop grand et la jeta presque contre le mur le plus proche sans qu'elle ne crie pour autant. Parce que Livia avait vite compris comme tout le monde que le moindre bruit pouvait être fatal. Ou peut-être était-ce le choc aussi, d'être subitement agressée. Qu'est-c'que tu cherches !? l'homme gronde, grogne presque même. Mais elle ne lui répond pour autant pas, trop concentrée sur la douleur qu'il lui provoque consciencieusement. Sa force est telle qu'elle en a presque du mal à respirer tant il la plaque contre le bois : et ça n'est pas de sa silhouette fluette qu'elle va pouvoir s'extraire de sa poigne. Il pourrait lui briser la nuque aussi facilement que celle d'une poupée s'il le souhaitait. Une plainte douloureuse lui échappe d'entre les lèvres quand il s'applique à appuyer sa joue contre le bois, et sa respiration difficile s'accélère soudainement quand elle sent le canon d'une arme contre sa tempe.

Voilà. C'était terminé, ou du moins c'était ce que Livia pensait. Elle allait finir comme sa mère : une balle dans le crâne, puis sans doute jetée aux rôdeurs. La panique l'emporte subitement, sans que la jeune femme ne puisse bouger d'un pouce. Non, non, non, s'il vous plait... souffle-t-elle difficilement entre deux inspirations agitées. Elle ne pouvait par mourir comme ça. Elle ne pouvait pas faire ça à Colton, à ses amis. À son père qu'elle venait récemment de retrouver après huit mois loin l'un de l'autre. Et elle se déteste au fond d'être venue seule, d'avoir gardé le secret, de n'avoir rien dit aux autres tout à coup. Elle n'aurait jamais du venir ici sans personne. Elle avait été stupide et ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même. Putain. T'es de Jericho, hein ? Tu viens d'là-bas c'est ça ?! Mais avant de tirer, il redouble de colère dans la voix comme dans sa poigne qui lui arrache une nouvelle plainte en plus d'un sursaut quand il reprend la parole. Liv grimace, la gorge qui se noue alors qu'elle ravale des larmes s'imaginant déjà vivre ses derniers instants. Non ! parvient-elle à répondre l'urgence dans la voix. Elle déglutit difficilement, continue, tremblante Non, j'viens pas de Jericho. J'y suis jamais allée. avant d'hyperventiler en fermant les yeux dans une grimace angoissée, s'attendant au pire. S'il vous plait me tuez pas. J'ai rien fait j'vous le jure. Pitié. finit-elle par lâcher à toute vitesse, le coeur au bord des lèvres.

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MessageSujet: Re: careless intruder // saul   careless intruder // saul EmptyVen 9 Nov - 0:19


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Y'avait plus d'humanité dans ce qu'il ressentait, dans cette colère mêlée de peur qui l'animait. Et le corps qu'il tenait dans son poing, qu'il pressait toujours plus fort contre le mur de la vieille baraque, il avait plus rien d'humain non plus. Est-ce qu'il faisait encore la différence entre les vivants et les morts ? Un point commun entre eux, celui de trop : la violence dans les intentions, la cruauté dans les gestes. Il n'y avait que lui. Lui et les autres, ceux dont le but était de s'emparer du peu qu'il possédait. Sa vie, ses vivres ou un morceau de chaire, le plus grand danger de ce foutu pays ce n'était plus seulement les rôdeurs assoiffés de sang. A présent, le danger venait de partout et de nul part. Le moindre mouvement dans le paysage, le moindre bruit dans la nuit suffisait à lui faire tendre l'oreille, courber l'échine pour qu'on ne s'intéresse pas à sa silhouette. C'était devenu un putain de clébard, un animal aux aguets, tantôt proie, tantôt prédateur. Du sang, il en avait versé autant qu'il en avait fait couler. Y'avait plus de distinction, y'avait juste la vieille baraque à défendre. Rien de plus, rien de moins.

Il appuie plus fort, fait pression dans son dos et sur sa tempe tandis qu'elle ne se défend pas. L'index sur la détente, il hésite face au silence, s'impatiente de recevoir une réponse autre que des gémissements plaintifs. La gamine ne bronche pas et semble avoir plus ou moins accepté son sort. Les chevaux soufflent de peur juste derrière eux et le chien s'est réfugié sur la plus haute botte de paille. La scène se déroule dans un étonnant silence comme si chacun des protagonistes présents savait ce qu'un bruit trop fort pourrait provoquer. Saul la bouscule contre le mur en bois, obtient une supplication dont il ne veut pas. Faire peur aux gamines, ça l'a jamais intéressé. C'qu'il vaut, ce sont des réponses. Elle ferme les yeux et lui, il presse les canon contre sa tempe avec toujours plus de force, à lui en briser les os. Il parle qu'ce langage là, Saul. La violence comme messager : marche ou crève, c'est aussi simple que ça. La pression qui asphyxie un peu plus l'air qu'ils partagent, le corps de la gamine qui tremble sous son avant-bras. Avec une voix tremblante et la panique pour vecteur, elle lui offre l'information tant attendue : jericho n'est pas sa patrie. Mais elle a des alliés, probablement. Loin de la sous-estimer, il l'imagine tout de même mal avoir survécu seule aussi longtemps. Un long combat contre lui-même. Fallait-il prendre le risque qu'elle lui mente et qu'elle ramène n'importe qui d'autre ici ? Devenu animal mais pas monstre, il laisse échapper un bref soupir agacé et finit par lâcher la gamine. Elle n'a d'autre choix que de se retourner. Ledger pointe toujours son arme sur elle, d'un peu plus loin. Tu m'as pas répondu. Qu'est-ce que tu cherches ? L'air grave et l'attitude défensive, il pose ses yeux sur le visage de la fille qu'il n'avait encore jamais vue. Elle semble pas dangereuse, mais il se méfie de tout, ne sous-estime aucune âme torturée par le chaos qui sévit dehors. T'es qui ? Et d'où tu viens ? Y'a des gens avec toi, ils sont loin d'ici ? Vous êtes nombreux ? Il lui aboie dessus, presse les réponses qui ne viennent pas assez vite à son goût. Il est à l'aise avec une arme dans les mains, Ledger, il a le poignet statique et la précision meurtrière. Réponds ! Un spasme autoritaire qui lui échappe dans la tension de la scène, Saul s'agace mais reste calme. Il imagine les silhouettes qui encerclent la maison, le bruit des balles dans les chargeurs et les cris d'agonie des chevaux. A moins que les siens ne se fassent entendre avant.  
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Livia Blake
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MessageSujet: Re: careless intruder // saul   careless intruder // saul EmptyVen 9 Nov - 15:53

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Le canon contre sa tempe lui fait un mal de chien. Livia a l'impression que l'homme ne veut pas seulement lui en coller une, mais aussi lui enfoncer l'arme jusque dans sa chaire à la main tant il la presse. Elle sent le canon laisser sa trace petit à petit, se demande combien de temps elle restera là (la marque) si jamais elle s'en sort : quelques heures ? plusieurs jours ? Et elle a peur, terriblement, que ça ne lui suffisse pas et qu'il finisse par tirer. Ouvrir la bouche lui fait mal, les mâchoires crispées, la douleur contre sa tempe qui irradie le long de son visage. Mais il réclame des réponses qu'elle lui donne la voix urgente et chevrotante, les sourcils froncés, les yeux fermés. De ses petits poings elle essaie de contrer la force de l'homme en tentant sans résultats de se décoller du mur mais tout ce qu'elle arrive à faire c'est s'écorcher le bout des doigts et les phalanges contre le bois. Et puis soudain, la pression disparait. Il vient de la lâcher. Livia n'attend pas plus longtemps pour se retourner (elle n'avait pas vraiment de choix, en vérité) et peut enfin observer son assaillant : c'est encore pire que ce qu'elle avait pu voir du coin de l'oeil. Il est bien plus grand qu'elle, mais moins que son père. Cependant ça ne l'empêche pas d'être bien plus menaçant que lui, autant en carrure que dans ses traits abimés par le temps. Rien, chez lui, ne semble pointer vers une quelconque sociabilité... ou bienveillance. Pourtant, si cette ferme est bien à lui, il a l'âme charitable de s'être occupé des trois occupants qui l'habitent. Et puis pourquoi la libérer de sa prise à la mention qu'elle ne fasse pas partie de Jericho ? Livia ne sait pas quoi penser et n'a pas le temps de réfléchir sur le moment, de toute façon trop crispée. Si elle respire plus facilement ça ne l'empêche pas de le faire trop vite, trop paniquée, le regard fixé sur l'arme qu'il maintient toujours vers elle. En comparaison, elle a l'impression d'être un faon sans défense face au fusil d'un chasseur et la jeune femme n'est pas loin de la vérité. S'il y avait une proie et un prédateur, Livia était loin d'être ce dernier.

L'arme cachée dans la ceinture de son jean, sous son pull et dans son dos lui semble inatteignable. Comme si le moindre mouvement suspect pourrait pousser l'inconnu à lui tirer dessus sans entendre sa version des faits. Alors elle reste les bras ballants, le souffle court et la mâchoire ferme. Ses yeux qui vont et viennent du canon de l'arme au regard sombre du survivant, silencieuse. Maintenant, quoi ? se demande-t-elle clairement. Tu m'as pas répondu. Qu'est-ce que tu cherches ? Elle inspire et met du temps à répondre en fait, il lui faut un peu de temps pour reprendre ses esprits. Rien. J'vous le jure. Je veux pas de problèmes. et elle lève les mains en guise de bonne foi, parce qu'elle est innocente. Elle n'a jamais rien volé ici. Elle ne mérite pas de mourir, pas quand le crime en question est de venir caresser quelques bêtes au milieu de l'apocalypse. Mais Livia l'agace, visiblement, parce qu'il se met à la noyer de questions les unes après les autres sans lui laisser le temps de répondre. T'es qui ? Et d'où tu viens ? Y'a des gens avec toi, ils sont loin d'ici ? Vous êtes nombreux ? Et si ça ne la dérange pas plus que ça de lui dire son nom, ou ses origines tout ce qui touche à son groupe est plus sensible : jamais elle ne ferait quoi que ce soit qui pourrait les mettre en danger. Elle ne se le pardonnerait tout simplement pas. Alors elle hésite et ça ne fait qu'envenimer les choses. Réponds ! mord-t-il plus qu'il ne parle, lui soutirant un nouveau sursaut de surprise comme de peur. Malgré celle-ci, Livia ne peut s'empêcher de s'agacer à son tour contre l'arme, la violence et l'incapacité de l'homme à lui laisser le temps de répondre avant de lui aboyer dessus comme à son chien. Elle déglutit avant de prendre la parole, la mâchoire encore douloureuse d'avoir été malmenée contre le mur. Je m'appelle Livia, je viens d'Ottawa... balbutie-t-elle à toute vitesse avant de prendre un air plus grave. On est juste un petit groupe, mais je n'leur ai jamais parlé de cet endroit. qu'elle explique sans trop donner de détails, s'apprêtant déjà à regretter la suite. J'vous dirais pas où on est, je les mettrais pas en danger... elle grimace un peu, entre l'angoisse et la culpabilité : celle de ne pas lui répondre à lui et d'en subir les conséquences et celle de possiblement mettre ses proches en danger (et de ne plus les revoir). Y'a son coeur qui bat à toute allure alors, comme si elle sentait la fin venir seulement parce qu'elle avait voulu être droite dans ses bottes et ne pas trahir son groupe. C'était une qualité, mais aussi un défaut qui pourrait mettre sa vie en danger. Elle tente le tout pour le tout. J'suis pas dangereuse, ok ?! Si j'avais voulu faire du mal à vos bêtes, j'l'aurais déjà fait et vous le savez très bien... Alors baissez votre arme... S'il vous plait. elle dit ça le plus calmement possible même si les tremblements dans sa voix la trahissent. Elle marche sur des oeufs, Liv en est très consciente et le moindre faux pas pourrait lui coûter cher.

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